La réceptivité

La première étape de la « rééducation du contrôle cérébral » consiste à rétablir l’accès à la réceptivité.

Pour la personne en difficulté sur le plan nerveux, la réceptivité consciente est toujours déficiente.

Certes, nous recevons par tout notre être, essentiellement par nos cinq sens qui nous mettent en relation avec le monde extérieur.

Nous recevons aussi les sensations qui nous parviennent de notre propre corps. Mais la plupart du temps nous le faisons d’une manière automatique et donc sans bénéfice pour notre conscience d’exister. Alors entraînons-nous à voir, entendre, toucher, sentir, goûter, ressentir notre corps d’une manière objective, immédiate, en évitant toute association ou projection sur l’objet et cela, à l’aide d’exercices précis !

« Je prends une pierre dans ma main, j’accueille sur ma peau la texture, le poids, la température. Lorsque je reste en contact avec mes sensations je suis présent à la réalité de l’instant, je me sens exister ».

Ainsi la personne apprend à suspendre, une seconde ou deux, sans effort inutile, le déroulement de ses pensées en se plongeant dans la sensation  :

  • Voir, c’est accueillir, sans effort, sans à priori, les couleurs, les formes, les objets. Se laisser impressionner la rétine par l’objet tel qu’il se présente à nous. « Regardez comme l’enfant au réveil » dit Vittoz.
  • Entendre, c’est recevoir les sons qui parviennent dans l’instant, sans attention forcée et sans désir de nommer. C’est laisser pénétrer le son dans les pavillons des oreilles. L’espace d’un moment, les bruits de la vie à l’extérieur remplacent le bavardage de notre pensée et il s’en suit un instant de pause mentale, d’état de détente.
  • Toucher consciemment, c’est sentir la réalité de l’objet, sa forme, sa texture, son volume, sa température, avec exactitude, sans jugement ni comparaison.
  • Il en va de même pour le goût et l’odorat :
    • L’odeur pénètre mes narines Je reçois sans réticence, sans jugement.
    • J’accueille la saveur, la consistance des aliments à l’intérieur de ma bouche, présent au mouvement de mes mâchoires.

La personne apprend à accueillir de la même manière les sensations qui lui parviennent de son corps, par exemple en bougeant légèrement les doigts, les mains, les poignets, ou dans l’immobilité, les sensations de ses appuis et le mouvement naturel de sa respiration.

Les connaissances scientifiques sur le cerveau et le système nerveux ont évolué et ce qui n’était chez le Docteur Vittoz qu’une intuition est désormais scientifiquement constaté : nous savons aujourd’hui qu’en se mettant dans une situation de réceptivité à la sensation juste, le cerveau « se met au repos » et récupère de l’énergie.

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